Pour nous même, nous désirons toujours le meilleur, et c’est légitime. Nous voulons la plus belle voiture, le plus merveilleux des époux ou la plus merveilleuse des épouses, la maison à tomber par terre, les enfants les mieux éduqués et les plus réussis, mais il y a une question que nous nous posons plus rarement : « Suis-je vraiment la personne qu’il faut ? »
Lors d’une formation de jeunes diplômés à la recherche d’emplois, j’ai entendu énormément d’arguments expliquant les raisons pour lesquelles ils ne trouvaient pas un emploi : la crise mondiale, le gouvernement qui ne les épaule pas, le pays qui est enclavé, ils ne connaissent personne de haut placée, etc. La question que j’ai posée à chacun d’eux est la suivante : « Es-tu vraiment sûr, à 100%, d’être la meilleure personne pour ce poste ? ». Tu as besoin de ce job, oui ! Mais es-tu certain que ce job ait vraiment besoin de toi ? Si la réponse est non, il est temps de voir ou de revoir tes compétences.
Prenons le domaine professionnel : quand on parle de compétences, il est important de faire la différence entre le diplôme et le savoir-faire. On cherche toujours le job de notre diplôme ; pensant en avoir les compétences mais en oubliant une chose importante : ce n’est point le diplôme qui travaille mais c’est nous, et le diplôme ne donne pas toute la dimension professionnelle d’un métier. Il n’est qu’une référence à valider, à laquelle il faut ajouter un savoir supplémentaire dans d’autres domaines, un savoir-faire intéressant et quelquefois, il est même nécessaire de savoir être la personne qu’il faut.
Dans un monde de changement perpétuel et d’évolution rapide, c’est une problématique qui ne se pose pas qu’aux chercheurs d’emplois, mais à toute personne ayant un objectif précis à atteindre et voulant se donner les meilleures chances d’y arriver. Le temps est passé qui vous accueillait dans une entreprise, vous y accompagnait régulièrement pour la montée des échelons, et vous amenait allègrement au soir de votre carrière avec les lauriers et la fanfare. Aujourd’hui, dès que vous baissez en rendement ou en nouvelles idées, vous avez toutes les chances de vous faire supplanter par le nouveau petit jeune arrivé de je ne sais où et prêt à tout pour monter les escaliers, ou ayant le tout dernier certificat en la matière. Il n’est plus question de dormir sur ses lauriers, mais d’être en apprentissage constant, afin d’être la bonne personne avec les compétences nécessaires. Ces compétences, justement, ne s’acquièrent plus une fois pour toute mais doivent devenir un mode de vie à intégrer dans son quotidien et dans tous les domaines : « La formation continue».
Et justement, dans le domaine personnel, c’est un concept non encore intégré par la majorité des gens : On épouse une personne, on se jure fidélité, on fonde une famille et l’on s’endort sur ses lauriers pendant une décennie…..le réveil est souvent amère et l’on se demande : « Que s’est-il passé ? » Certaines personnes vont plus loin et disent : « Tu n’as pas le droit !!! », oui mais de quoi ? De vouloir le meilleur ? Désirer être heureux ?
Pendant 10 ans, tu as oublié d’être cette femme qui l’épatait, ce monsieur qui la séduisait, cette personne qui la faisait rêver, tu n’as pas acquis de nouvelles compétences, tu ne t’es pas renouvelée, tu n’as pas évolué, tu n’as plus rien apporté de spécial.
La compétence, selon Stephane Covey, est à comparer à un outil de menuiserie, la scie, qui s’émousse au fur et à mesure qu’il est utilisé et qui doit être affuté régulièrement afin qu’il continue à être efficace. Comme la scie, nos compétences ont besoin d’être remises régulièrement à jour, sinon, les choses étant constamment en mouvement, nos habiletés sont vites dépassés et nous sommes souvent surprises de perdre notre place, alors que nous n’avons pas bougé : oui, mais les choses ont avancé, et nous ont dépassé.
Sommes-nous vraiment la personne qu’il faut ? Nous devons constamment nous demander quel est notre valeur ajoutée dans notre couple, notre travail, nos activités. Si nous ne le trouvons pas, il est temps de repartir apprendre de nouvelles choses. Une des lois du développement personnel, la loi de l’élastique, nous le dit assez bien : la croissance s’arrête lorsque vous perdez la tension entre où vous êtes et où vous pourriez être. Sachant que nous avons tous des objectifs de croissance dans tous les domaines de vie, il est important de s’étirer et croitre en fonction de nos ambitions. Si cela ne nous donne pas toujours exactement le poste que nous convoitons, ce sera du moins la garantie d’en avoir un autre, pareil ou même meilleur au détour du chemin. Alors à vos compétences !
Mariam Inna Kanouté
Master Coach, conférencier, formateur
Se remettre en question se former perpetuellement et la victoire est au bout de leffort