La mendicité des mères de jumeaux, est un phénomène grandissant dans les grandes villes du Mali notamment dont Mopti. Cet article concerne les villes jumelles de Mopti et Sévaré. De la pratrique traditionnelle au bussiness lucratif, les pretextes avancés sont nombreuses.A Mopti ou encore à Sévaré, il n’y a pas de lieux interdites pour ces mamans qui se promenent avec leurs enfants, jumeaux ou pas. Au marché, devant les Mosquées, dans les rues et même dans les familles, on ces mères qui ne pratiquent que la mendicité.
Nous avons approché pour vous quelques mères de jumeaux
Sorofin Konaré menagère « Je ne mendiais pas. Mais peu de temps après leur naissance, les enfants avaient des problèmes de santé. C’est suite à cela qu’on m’a dit de sortir mendier. Et depuis, les ennuis de santé sont devenus rares. Je me promène avec mes jumeaux les lundis, jeudis et vendredis. Nous sentons de la compassion à travers les regards de ceux qui nous viennent en aide. La mendicité des jumeaux est une obligation traditionnelle ici au Mali que l’on soit pauvre ou riche. Si la mère ne peut pas se promener avec les jumeaux, quelqu’un d’autre pourrait le faire à sa place. On dit que normalement à 7 ou 8 ans on peut arrêter la pratique ». Saye Albertine Togo, est mère de jumelles et coordinatrice diocésaine de Caritas Mopti « la situation au Mali est liée aux phénomènes traditionnels existant dans toutes les sociétés concernant les jumaux. Mais les tendances peuvent varier d’une société à une autre. Le corps humain est fait de santé et maladie, tous les enfants jumeaux ou pas tombent malade. Nous n’avons pas prit les choses sous cet angle, c’est pour dire que je n’ai pas pratiqué la mendité avec mes jumelles. quand elles sont arrivées au monde, les voisins et connaissances ont fait automatiquement des cadeaux à leurs endroit. Et cela continuent toujours. C’est pour vous dire qu’on n’ a pas besoin de mendier ».
La raison evoquée serait la préservation de la santé des jumeaux. Mais à cela il faut ajouter les risques que courent ses enfants dans la rue, car ils sont ainsi dispensés de toute protection sanitaire. les jumeaux perçus comme des êtres mystérieux, des enfants j’allais dire meritent ils cela ?
Yaborko Nadège depuis Mopti